Vendre à l’étranger par voie digitale

Vendre à l’étranger par voie digitale

Vous voulez vous développer à l’étranger et vous vous dites qu’internet est un bon moyen de contacter facilement de nouveaux clients. C’est vrai, mais tout n’est pas si simple comme nous le verrons plus bas.

1-Les basiques

Il est utile de rappeler quelques évidences en matière d’export:

  • Commencez par traiter les demandes entrantes. Interrogez votre accueil pour savoir si vous avez beaucoup d’appels de l’étranger. Consultez l’historique des visites sur votre site par langue.

  • Inutile de communiquer dans une langue que vous ne maîtrisez pas. Si votre site est anglophone, que votre musique d’attente dit « please, hold-on » et que la personne qui décroche ne parle pas anglais, autant ne rien faire.
  • Ne pensez pas : « ils parlent français, donc je fais un copier-coller ». En Wallonie, en Suisse ou en Afrique, vous aurez à faire à des législations, des paiements et des usages commerciaux nouveaux.
  • Mettez à jour vos formulaires de contact pour récupérer les infos de langue et de pays. La lanque est déduite par le type de formulaire utilisé et vous devez demander le pays en champ supplémentaire. Voir notre article sur les formulaires web
  • Ne confondez pas pays et langue. Souvent les ERP ou CRM ne sont pas paramétrés pour gérer ce type de subtilité. En plus du champ « Pays », il vous faut un champ « Langue » et un champ « Devise ». Voici quelques exemples de pays multilingues.
Pays Province Langue Monnaie
Belgique Flandres Néerlandais Euro
Wallonie Français Euro
Ostbelgien Allemand Euro
Suisse Canton de St-Gall Allemand Franc Suisse
Canton de Neuchâtel Français Franc Suisse
Canton de Tessin Italien Franc Suisse

 

 

1-Aller au plus simple, vendre sur les zones francophones

Inutile de faire traduire votre site ou vos catalogues. Allez vendre vos produits et services aux clients francophones. Cela permettra de récupérer vos communications existantes. Vous pouvez ainsi toucher des zones comme la Wallonie, la Suisse, le Maghreb et une grande partie de l’afrique occidentale.

La plupart des sociétés commencent par la Wallonie, car c’est en zone euro, ce qui permet d’utiliser les mêmes tarifs. Attention cependant aux modes de paiement, le virement est très utilisé outre Meuse.

La Suisse est un pays économiquement très prospère et peut être un marché porteur. Par contre, ils ont une devise forte qui peut entraîner des taux de change désavantageux. Attention aussi aux frais de douane et à la TVA que vos clients ne récupèreront pas. Par contre, tout le monde ne parle pas français. Les cantons francophones sont mêmes minoritaires.

L’Afrique est un continent immense mais dangereux : faites garantir vos paiements et vos livraisons. Il est parfois préférable de passer par un intermédiaire local.

2-Aller au plus essentiel, commencez par l’anglais

Inutile de traduire votre offre en 50 langues. Commencez par l’anglais. Si un Polonais ou un Espagnol est prêt à acheter un produit ou un service à l’étranger, il fera sa recherche sur Google  en anglais. Dites vous qu’aujourd’hui, tout acheteur ou ingénieur parle la langue de Shakespeare.

Ceci à l’avantage de simplifier votre communication. La majorité des entreprises fonctionnent de cette façon :

  • A :Une offre francophone pour le marché domestique et quelques exceptions (Wallonie, cantons romans suisses, Maghreb, Afrique, Quebec)
  • B : Une offre anglophone pour le reste du monde.

 

 

3-L’offre multilingue, un pas de géant

Il se peut que votre marché nécessite une langue spécifique. Par exemple, le Brésil est un de vos plus gros clients et vous vous devez d’avoir un site portugais. Vous vendez des produits de luxe et le Russe est indispensable.

Si tel est le cas, vous devez avoir un interlocuteur marketing sur place, qui s’occupera d’adapter vos supports de ventes (site web, catalogues, emails, brochures) en plus de gérer votre présence sur place (accueil téléphonique, gestion du SAV).

Certainement en plus, une agence de référencement web (hébergement, mots clés) et/ou une agence d’emailing (fichiers de prospection, routage sur des ip locales).

Les italiens disent « Traduire, c’est trahir ». Les traductions doivent être faites par une personne dont c’est la langue maternelle et idéalement qui connaît les spécificités de votre marché. Difficile de demander cela à google traduction.

Enfin, la France a une approche particulière du RGPD (lire notre article à ce sujet) et permet la prospection opt-out. Ce n’est pas le cas des autres pays qui interdisent la prospection sans autorisation sur des adresses emails nominatives. Si vous prospectez sur des adresses collectées sur des sites web, essayez de leur donner une forme de message texte rédigé par un de vos vendeurs et évitez les messages trop « visuels ».

Inutile de vous dire que ce type d’export est très structurant pour l’entreprise en terme d’immobilier et de ressources humaines.

Bonnes ventes !