Que fait un expert-comptable pour une entreprise ?

Que fait un expert-comptable pour une entreprise ?
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Expert de la comptabilité et de la gestion financière, l’expert-comptable permet à la fois de gagner beaucoup de temps à une entreprise, tout en lui évitant des erreurs administratives et donc d’éventuelles amendes. Mais si on regarde de plus près, quelles sont ses missions pour les sociétés ? C’est ce que nous allons voir de suite.

Suivi comptable récurrent

Le quotidien de l’expert-comptable est assez huilé : collecte automatisée des pièces (achats, ventes, banques), contrôles de cohérence, lettrage clients/fournisseurs, rapprochements bancaires, cut-off (FNP/FAE), immobilisations et amortissements, écritures de paie, provisions et OD de régularisation.

On sait par expérience que 80 % des “surprises” au bilan naissent ici : un suivi mensuel rigoureux, c’est moins de retraitements en clôture, un DSO/DPO maîtrisé et des tableaux de bord fiables dès J+5/J+10.

L’expert-comptable construit des reportings vivants (compte de résultat par axes, analytique par BU/projet, marges par offre, trésorerie prévisionnelle glissante), avec des alertes sur retards d’encaissement, seuil de rentabilité, et scénarios “what-if” intégrés.

TVA & déclarations périodiques

Plus de perte de temps à jongler entre CA3, acomptes, proratas et régimes : l’expert-comptable fiabilise la collecte, calcule la TVA déductible/collectée, gère les régularisations (assujettissement partiel, immobilisations), et télédéclare dans les délais.
On vous recommande, si vous vendez en B2C dans l’UE, de déléguer aussi l’OSS/IOSS et son calendrier (OSS trimestriel, IOSS mensuel) pour éviter les multi-immatriculations et les pénalités.

Commerce intracommunautaire : EMEBI et états récap TVA

Les contrôles douane/fiscal progressent, et c’est un sujet pas assez communiqué : depuis 2022, la DEB est scindée en deux obligations — enquête statistique EMEBI et état récapitulatif TVA — que l’expert-comptable cadence et fiabilise selon vos flux.

Clôtures intermédiaires et bilan

Fichier des écritures comptables (FEC)

Beaucoup d’entreprises se sont faites redresser pour un simple problème de format : le cabinet génère et audite votre FEC, conforme au L.47 A-I LPF, prêt à remettre dès la première intervention sur place ; il teste la qualité des données et anticipe les points de friction.

Social & paie

Paramétrage du SIRH, bulletins, DSN mensuelle et évènementielle (arrêts, fins de contrat), TESE/CEA si besoin, régularisations, IJSS, PAS, contrôles URSSAF et relations organismes — le cabinet verrouille le process et les délais.

Le cabinet comptable vous épargne les faux pas juridiques courants : DPAE (au plus tôt J-8, avant prise de poste), registre unique du personnel, documents de fin de contrat (certificat, attestation France Travail, reçu pour solde de tout compte) avec mentions réglementaires.

Fiscalité des entreprises

Au-delà des liasses (IS/BIC/BNC/BA), l’expert-comptable optimise vos régimes, intégrations, déficits reportables, crédits d’impôt (CIR/CII) et rescrits quand c’est stratégique. En 2025, le cadre CIR/CII évolue (taux et dépenses éligibles) : le cabinet met à jour vos dossiers justificatifs et votre piste d’audit.

Il suit aussi vos impôts locaux : CFE et surtout CVAE dont la suppression est désormais repoussée à 2030, avec une trajectoire de taux et une taxe additionnelle ajustée — un point à intégrer dans vos budgets pluriannuels.

International : OSS/IOSS, prix de transfert, CbCR

Depuis la LF 2024, l’obligation de documentation prix de transfert s’applique dès 150 M€ de CA ou d’actif (contre 400 M€ avant), en plus des obligations déclaratives et, pour les grands groupes, du Country-by-Country Reporting (seuil 750 M€). L’expert-comptable rôdé à l’international harmonise votre master/local file, réconcilie avec la compta et sécurise vos dépôts.

Transformation numérique & contrôle interne

Un cabinet qui ne parle pas API, OCR et contrôles applicatifs vous fait perdre de l’argent. L’expert-comptable cartographie vos flux, choisit vos outils (achat-to-pay, order-to-cash), automatise les écritures et place des contrôles clés (quatre-yeux, rapprochements, piste d’audit).

Il permet de vous garder dans les clous du calendrier réglementaire : la facturation électronique B2B arrive pour tous en réception au 1er septembre 2026, avec PPF/PDP/OD dans l’architecture. Un cabinet outillé pilote la bascule (mapping e-invoicing/e-reporting, flux TVA, archivage probant).

Logiciels de caisse et conformité

Le sujet paraît “IT”, mais la sanction est fiscale : depuis la loi de finances 2025, l’auto-certification disparaît et, à compter du 1er mars 2026, un certificat par un organisme accrédité est requis pour tout logiciel/système de caisse concerné — l’expert-comptable vérifie vos preuves de conformité et vos procédures de clôture de caisse.

Juridique courant & secrétariat : le fil rouge de la vie sociale

Le cabinet prépare vos assemblées (AGO/AGE), procès-verbaux, rapports de gestion, conventions réglementées, changements statutaires, options fiscales (IS, intégration, régime réel), et dépose les actes via le Guichet unique INPI.

Un bon expert-comptable vous accompagne aussi aux moments sensibles : création, transferts de siège, cessions de titres, apports, fusions/scissions, avec data-room, états financiers intermédiaires et assistance notariale/avocats selon la complexité.

Financement, M&A, performance : la partie “DAF externalisé”

Un bon expert-comptable est aussi un “faiseur” de deals — business plans bancables, prévisionnels 12–24 mois, capex plan, modélisation de trésorerie (13 semaines), covenants, KPI SaaS/retail/industrie, et suivi post-closing. Le cabinet structure aussi vos data-room de due diligence (financière, fiscale, sociale) côté vendeur ou acquéreur.

Il vous fait gagner du temps en levée de fonds : normalisation des métriques (cohorte, churn, LTV/CAC), bridge-to-profitability, cap table propre, et pack investisseurs “prêt à lire”.

Contrôles & contentieux

Un dossier carré vaut mieux qu’une plaidoirie tardive : préparation et conduite des vérifications (fiscales, URSSAF), réponse aux propositions de rectification, commissions (impôts directs, conciliation), transactions quand c’est pertinent, et mise en conformité préventive.

L’expert de la comptabilité permet aussi d’anticiper côté audit légal : si vous dépassez les seuils, la nomination d’un commissaire aux comptes devient obligatoire (5 M€ de bilan, 10 M€ de CA, 50 salariés — 2 des 3), avec des seuils spécifiques pour les filiales significatives ; l’expert-comptable vous aide à organiser la cohabitation et la séparation des rôles.

Limites de périmètre : ce que l’expert-comptable ne fait pas

L’expert-comptable peut attester et présenter, mais ne “certifie” pas les comptes — c’est la mission du commissaire aux comptes, indépendante et encadrée par des incompatibilités de prestations. D’où l’intérêt d’un tandem bien orchestré. Il est cependant à noter que certains experts-comptables sont aussi commissaires aux comptes, comme Archipel dont nous allons parler dans la conclusion.

Conclusion

Contrairement à la croyance populaire, non un expert-comptable ne fait pas que du suivi de trésorerie bête et méchant. Comme on l’a vu, son périmètre d’actions est bien plus large, et implique des missions très précises vitales pour la santé financière et la gestion d’une entreprise. Et si jamais vous recherchez un prestataire, nous pouvons vous recommander Archipel, cabinet d’expert-comptable sur la région de Lyon.

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